mardi 12 mai 2009

PLURIELLE DOMBASLE


Chez Arielle Dombasle, en tant que personnage du cirque médiatico-artistique, il y a beaucoup à jeter : ses prestations souvent désastreuses comme actrice, sa pseudo-voix de soprano, son intellectualisme chic , ses ressassements autobiographiques et mythomaniaques... Bref la construction de cette créature type "la fiancée de Frankeinstein" peut énerver et passer pour insupportable. Mais au delà de tous ces tics et tout ce toc, il ya du bon chez Arielle et même du très bon.
D'abord Arielle me semble, en dessous du vernis et des paillettes, être une âme sensible et écorchée, une chic fille, quelqu'un de bien. Son narcissisme poussé jusqu'aux extrêmes de la chirurgie esthétique est sûrement la traduction d'un mal être, d'un désir angoissé de reconnaissance par l'image. En tout cas il donne l'occasion à de bons photographes de réaliser des portraits où explose une aura comme peu de visages féminins savent en produire. La preuve par l'exemple:





Ensuite sur le plan musical, même si elle a commis des crimes sonores qui seuls peuvent être appréciés au dixième degré par les amateurs de kitsch dont je suis parfois, j'aimerais citer quelques perles rares qui redoreraient le blason de la Dombasle auprès de ceux qui la détestent.
Tout d'abord deux titres de son album latino "Amor amor" parfaitement produits dans la tradition cubano-américaine des années 50, le magnifique "Rhum and coca-cola" http://www.youtube.com/watch?v=USBdKIf0Odk&feature=related
et le très réussi "Sway" (pas de version vidéo à proposer) qui me semble une des meilleures versions enregistrées à ce jour. Le reste de l'album me semble risible et inaudible, mais curieusement ces deux titres y rayonnent, sans le sauver.



Tout récemment Arielle s'est alliée à Philipe Katerine et au pianiste hype Gonzales pour réaliser un album-ovni "Glamour à mort" dont je n'ai pu écouter que quelques titres. La première impression est que, fidèle à elle-même, la Dombasle nous envoie dans les oreilles un peu tout et n'importe quoi. Le titre phare "Extra" est une mélodie pop déjantée qui peut séduire et lasser aussi vite. La folie Katerine me semble un tour d'illusion, un jeu plus "insincère" que la folie de Dombasle qui chez elle est authentique et innée. Arielle c'est du vrai, c'est du chiqué pur jus, c'est du chichi-pompon de qualité, c'est du Tout -en -toc qui tient la route...
Enfin de ce dernier opus je retiens deux titres " Poney rose"
une comptine irrésistible et qui colle à la peau de la chanteuse
et "Monseigneur"
qui joue avec la mélancolie sadienne et le doux blasphème.

Enfin pour en finir avec Arielle (est-ce possible?) je rappelle pour plaider sa cause ce qu'elle a osé faire de plus fou et de plus réussi, son show Crazy Arielle au Crazy Horse:


Elle y tient ce rôle le plus strictement écrit pour elle par les dieux pervers du music-hall, celui de pin-up aguichante et sublime, légèrement meneuse de revue, actrice en pointillé, chanteuse dans un souffle vite envolé, star dans un pandémonium pop où elle scintille au milieu de toutes nos fantaisies de pacotilles.




1 commentaire:

Anonyme a dit…

la critique est facile...